« Tout ce qu’il faut pour faire une cabane, c’est avoir du temps et lever les yeux ».
Cette citation, issue du magnifique album jeunesse de Carter Higgins et Emily Hughes, résonne avec l’approche de CoCo architecture dans son lien avec l’insolite et le site. Les projets de cabanes, de petites échelles, ramènent à l’enfance, à la nature, à l’inventivité et à la construction de bon sens.
> En 2009, CoCo architecture réalise la maison campée à Bouzic (24). Sous les rampants du dernier étage de cette maison, on trouve des cabanes textiles aux allures de tentes canadiennes. Ce projet architectural simple convoque tout un imaginaire autour du jeu, de la cachette, du coin à soi tout en permettant de multiplier le potentiel du nombre des couchages et d’optimiser l’espace sous pente.
> Plus tard, ce sont les trois refuges du plateau d’Ambel (26) dans le Vercors que l’agence réhabilite. Ces trois refuges permettent aux randonneurs qui marcheront jusqu’à eux de se réfugier dans un endroit agréable le temps d’une nuit ou d’un orage.
> Les cabanes des safranières à Sauveterre de Rouergue (12), qui seront très bientôt livrées, proposent une immersion dans la nature avec une architecture en terre crue ouverte sur le paysage, propice au ressourcement et au bien-être.
> L’ancien Parc Archéologique, situé à côté du Château de Beynac (24) en Dordogne, se transforme en parc paysager et redonne vie à des anciennes cabanes qui formaient il y a quelque temps un village gaulois, ouvert aux touristes.
> À Cambes (46), la cabane vient rencontrer un usage moins habituel, en s’appuyant sur l’idée que la productivité et le bien-être des travailleurs sont liés. Ici, ce sont quatre cabanes de travail qui s’accrochent à un ruban de promenade entre clairière et lisière.
> À Bouzic, quatre cabanes conçues comme des étoiles ponctuent le sous-bois. Leur présence n’est pas sans rappeler des affûts d’observation, délicatement intégrés au milieu des arbres. Chacune abrite quatre alcôves, autant de sous-espaces propices à la rêverie, à la détente et à la contemplation, qui gravitent autour d’un cœur central accueillant la cuisine et la pièce de vie. Les larges ouvertures situées aux extrémités cadrent le paysage
et invitent à lever les yeux, à prendre le temps.
> À Castelnaud (24), CoCo architecture explore la poétique de la ruine. Un gîte prenant la forme de deux cabanes est créé au cœur d’une ruine existante, composée d’une tour adossée à un ancien corps de bâtiment rectangulaire. Un volume très simple, habillé de bois, vient se glisser dans l’emprise du bâti d’origine. Il émerge au-dessus des murs conservés et consolidés, reprenant les proportions du bâtiment disparu. Le projet s’appuie sur les ouvertures existantes, sur les traces et sur les vides laissés par le temps pour les magnifier. Une manière respectueuse d’habiter la mémoire du lieu, où l’architecture dialogue avec la présence silencieuse des pierres.
Quelle que soit la typologie des projets présentés dans cette série intitulé « CoCo Cabana », ils partagent tous ce lien au site, qu’il soit forestier, montagnard, rural ou archéologique. Ils proposent aux usagers, touristes, randonneurs, travailleurs des expériences uniques pour habiter le paysage.


